Observatoire du stress
L’Observatoire du stress, édition 2025* :
les Français de plus en plus stressés
Près de 6 Français sur 10 se disent stressés en 2025, une hausse significative (+ 18 points) par rapport à 2017. La Fondation Ramsay Santé, via son Observatoire du Stress, dresse un état des lieux alarmant sur les causes et les conséquences du stress en France, avec un comparatif Suède et Italie.
*Sondage OpinionWay pour la Fondation Ramsay Santé
Télécharger la présentation intégrale de l'Observatoire du stress 2025

Un stress en hausse constante
Selon la deuxième édition de l’Observatoire du Stress de la Fondation Ramsay Santé, réalisée avec OpinionWay, 59 % des Français se déclarent stressés en 2025, contre 51 % en 2017.
Un chiffre équivalent à celui de la Suède, mais bien supérieur à l’Italie (41 %). Plus inquiétant encore, 43 % des Français estiment que leur niveau de stress a augmenté au cours des trois dernières années.
Les femmes et les jeunes en première ligne
L’étude révèle des disparités marquantes. Les femmes sont particulièrement touchées, 67 % se déclarant stressées contre 48 % des hommes. Plusieurs facteurs expliquent cette différence, notamment la charge mentale qui pèse sur les femmes, entre responsabilités familiales et professionnelles.
Quant aux jeunes de moins de 35 ans, ils sont trois fois plus stressés que les plus de 50 ans (24 % contre 8 %). La pression liée aux études, la précarité de l’emploi et les incertitudes quant à l’avenir économique et climatique sont autant de sources d’angoisse pour cette génération. Ce stress chronique peut avoir des effets délétères sur leur bien-être mental.
Les causes principales du stress
La vie personnelle arrive en tête des sources de stress pour 41 % des Français, suivie des difficultés financières (34 %) et de la vie professionnelle (34 %). Notons que les problèmes financiers touchent plus durement les moins de 35 ans (41 %).

Autre enseignement : en 2017, le stress professionnel était la première cause de stress, ce qui montre une évolution des préoccupations des Français. La montée des préoccupations financières et personnelles reflète un changement dans les priorités et les inquiétudes de la population, influencé par la flambée du coût de la vie et les mutations du monde du travail.
Des conséquences majeures sur la santé
Le stress impacte directement la santé. 59 % des Français signalent des troubles du sommeil, un effet aussi observé en Suède (58 %) et en Italie (50 %). Le manque de sommeil entraîne un cercle vicieux : plus on est fatigué, plus on est vulnérable au stress, et inversement.


Les troubles du comportement (44 %), les tensions familiales (39 %) et les problèmes d’addiction (16 %, contre 9 % en 2017) figurent également parmi les conséquences signalées. L’augmentation des addictions témoigne de la difficulté croissante à gérer le stress au quotidien.
Par ailleurs, 94% des Français sont convaincus que le stress peut avoir des conséquences à long terme sur la santé, un chiffre similaire à celui observé en Suède (94%), mais légèrement inférieur à l'Italie (98%).
En France, les femmes sont plus nombreuses à partager cette conviction (95% contre 92% des hommes). À noter qu’en 2017, seulement 79% des hommes pensaient que le stress pouvait avoir de telles répercussions, contre 86% des femmes, ce qui montre une évolution notable de la prise de conscience sur ce sujet.
Sur le long terme donc, les Français identifient les problèmes de santé mentale (59 %), les pathologies cardiovasculaires (41 %) et les maladies dermatologiques (34 %) comme des conséquences directes du stress. Ces résultats confirment le lien étroit entre le stress et des maladies chroniques qui pèsent sur le système de santé.
Le sport : l’allié numéro 1 pour agir contre le stress
Face au stress, le sport s’impose comme la solution privilégiée : 45 % des personnes l’adoptent pour relâcher la pression. Le consensus sur le sport est clair : 51 % des hommes et 40 % des femmes le considèrent comme un excellent moyen de gestion du stress. D’autres stratégies sont également plébiscitées, comme en parler à son entourage (29 %) ou pratiquer des activités relaxantes telles que le yoga, la méditation ou la relaxation (25 %).
Les femmes semblent davantage se tourner vers leur entourage pour exprimer leurs émotions (35 % contre 22 % des hommes). À noter que 12% déclarent consulter un psychologue à ce sujet contre 8% en 2017.
Des sources d’information qui diffèrent selon l’âge
Le professionnel de santé est le principal interlocuteur auprès duquel les Français s’informent (26% des réponses, vs. 23% en Suède et 30% en Italie). Viennent ensuite l’entourage (19%) et les réseaux sociaux (11%), à égalité avec la télévision (11%).
Chez les moins de 35 ans, les réseaux sociaux sont en tête des sources d’information sur le stress (26%), loin devant l’entourage (19%) et le professionnel de santé (13%).
En ce qui concerne l’idée d’une mesure du stress, 54% des Français se disent intéressés par l’utilisation d’une « échelle du stress » pour mesurer leur niveau de stress, et 39% seraient prêts à agir en fonction des résultats. En comparaison, 60% des Suédois et 73% des Italiens se déclarent prêts à utiliser ce type d’échelle.
Les jeunes, une génération sous pression
L’étude met en évidence une situation particulièrement préoccupante pour les jeunes de 18-24 ans. 68 % se disent stressés, un chiffre bien au-dessus de la moyenne nationale, et 52 % estiment que leur stress a augmenté ces trois dernières années.
Les causes principales ? Les études (59 %), les problèmes financiers (38 %) et la vie professionnelle (38 %). La pression pour réussir dans un monde incertain, couplée à une instabilité économique, accentue leur niveau d’anxiété.
Conséquences notables : 54 % souffrent de troubles du sommeil, 33 % ressentent de la nervosité et 29 % signalent des troubles alimentaires (soit 13 points de plus que la moyenne nationale). Ces chiffres sont d’autant plus préoccupants qu’ils peuvent entraîner des répercussions durables sur leur santé et leur développement personnel.
Pour s’informer sur le stress, les jeunes se tournent massivement vers les réseaux sociaux (34 %), loin devant l’entourage (22 %) et les professionnels de santé (8 %). Cette tendance souligne la nécessité de renforcer les campagnes d’information et les dispositifs de prévention accessibles aux jeunes, notamment sur les plateformes qu’ils utilisent quotidiennement.




Conception graphique : studio@gayacom.fr - Illustrations : © Shutterstock - © Freepik