Selon certains psychologues*, il faut distinguer la dimension addictive d'un jeu et son potentiel addictogène. Ce qui fait le potentiel addictif d'un jeu est finalement lié à sa qualité : l'immersion du joueur dans l'univers du jeu, et la logique de progression qui lui donne envie d'avancer et de continuer à jouer.  Les jeux type Candy Crush sont addictifs car en plus de leur qualité (progression rapide, parties courtes), le fait qu'ils se jouent sur téléphone portable facilite leur accès et interfère moins avec le quotidien du joueur. En revanche, le potentiel addictogène d'un jeu n'est pas lié à sa qualité, mais davantage à la dimension infinie du contenu proposé au joueur, ainsi qu'au farming, c'est à dire au temps passé pour faire monter en puissance son avatar. Ce sont les jeux en ligne (World of Warcraft, Dofus, League of Legends par exemple)qui générent le plus d'addiction : ils incitent les joueurs à rentrer en compétition avec les autres. De plus, pour inciter à jouer davantage, certains ont récemment instauré un classement en ligne, réinitialisé toutes les deux semaines, poussant les joueurs à continuer à jouer pour conserver leur classement. Tout autant d'astuces addictogènes que mettent en place les concepteurs de jeux. Cela soulève la question de la responsabilité sociétale de ces concepteurs.
*en particulier, Michael Storae (psycholoque et psychanalyste co-fondateur de l'Observatoire des Mondes Numérique en Sciences Humaines

Pour plus d'informations, nous vous recommandons de consulter :

- Le site de l'Institut national du Sommeil et de la Vigilance
- Le site du réseau Morphée (Réseau de santé consacré à la prise en charge des troubles chroniques du sommeil)
- Le site de l'ANSES, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail
- Le site de Santé Publique France, et ses documents sur le sommeil